La Compagnie Laura LeyActualité de la compagnie Laura Ley2017-04-15T05:51:36+02:00urn:md5:eb8bbd86ab443ec141b897671fcef886Dotclear2urn:md5:23721d0ef7f9c022f930116fa3132fbd2017-04-15T07:51:00+02:00laura ley <p>"J'aurais mieux fait de rester au couvent"
Emma Bovary</p>1urn:md5:948642e4da3ce348ff37205e63e4edbd2017-04-14T09:23:00+02:00laura leyLA VIE FANTASTIQUE DE MLLE PENUT <p>Je passe devant la fenêtre en courant pour éviter les tirs d'obus, ma bouteille sous le bras ne peut plus contenir son paquebot et j'ai encore des copies à corriger. Si vous croyez que j'ai une vie facile !</p>Kafka sur scène !urn:md5:4026be3705a29ce4aa02ebadc648c2602014-03-17T13:38:00+01:00laura ley <h2>POUR LA PREMIÈRE FOIS SUR SCÈNE ET DANS UNE NOUVELLE TRADUCTION :</h2>
<h3>Le Journal de Kafka <a href="http://lauraley.blog.free.fr/public/Kafka_web.jpeg"><img src="http://lauraley.blog.free.fr/public/.Kafka_web_m.jpg" alt="Kafka_web.jpeg" style="display:block; margin:0 auto;" title="Kafka_web.jpeg, mar. 2014" /></a></h3>
<p>Le samedi à 20h30 et dimanche 16h30 à partir du 22 mars. Durée : 1h15<br /></p>
<pre></pre>
<p>La Crypte du Martyrium Saint-Denis, 11 rue Yvonne le Tac 75018 Paris. M° Pigalle ou Abbesses.
<strong>Réservations au 01 42 23 48 94</strong></p>
<p>adaptation, traduction et mise en scène : <strong>Béatrice GUÉNA (alias LAURA LEY)</strong></p>
<p>textes dits par <strong>Zygmunt BLAZYNSKY</strong></p>Raymonde en Allemagne !urn:md5:4b2b5d26973fe0e249e9f52bdf7948162012-03-09T12:45:00+01:00laura leyLE SPECTACLE ! <p><img src="http://lauraley.blog.free.fr/public/.vaires9_s.jpg" alt="OLYMPUS DIGITAL CAMERA " style="float:left; margin: 0 1em 1em 0;" title="OLYMPUS DIGITAL CAMERA , mar. 2012" /> Le 11 janvier, Raymonde part en Allemagne !
Elle débarque à l'Institut français de Sarrebrücken, et joue devant un public essentiellement composé d'étudiants et enseignants allemands. <br />
<img src="http://lauraley.blog.free.fr/public/.7c2d7927f03a8c9b8466cb3e0957eaa4_t.jpg" alt="L'IEF" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="L'IEF, mar. 2012" />Die fesche Lola, Marleen, ils connaissent, ils rient. <br />
Mais dire ici "L'Allemagne c'est pire que la mort ?" <br />
Tout passe. Ils adorent Raymonde. Après le spectacle, les étudiants, des larmes plein les yeux, lui disent : ça m'a fait penser à ma grand-mère...
C'est Raymonde qui serait surprise... choquée ?<br />
Elle avait raison, Mademoiselle Penut, quand elle lui disait "là-bas c'est chez nous aussi, c'est l'Europe". Ce destin commun, malheureux ou heureux, il est inextricable...<br />
Raymonde remercie les jeunes et moins jeunes de Sarrebrücken ! <a href="http://lauraley.blog.free.fr/public/Plakat_11_Januar_.pdf">Plakat_11_Januar_.pdf</a></p>Raymonde revient !urn:md5:9fb2a43e741d4ee1d3d052c370d835e62011-07-27T22:07:00+02:00laura leyLE SPECTACLE ! <p><img src="http://lauraley.blog.free.fr/public/.version-web_s.jpg" alt="affiche essaion" style="float:left; margin: 0 1em 1em 0;" title="affiche essaion, juil. 2011" />
Du 25 août au 17 septembre<br />
du jeudi au samedi à 20h<br />
Théâtre de l'Essaïon<br />
6 rue Pierre au Lard 75004 Paris<br />
M° Hôtel de Ville ou Rambuteau<br />
01 42 78 46 42<br />
<a href="http://lauraley.blog.free.fr/index.php?post/2011/07/27/fr">http://www.essaion-theatre.com/</a><br /></p>
<h5>Un portrait du vieux Paris en couleurs... et en chansons !</h5>
<p>La découverte bouleversante d'une femme qui n'a pas sa langue dans sa poche.</p>
<p>Mademoiselle Penut raconte sa grand-mère et le Paris d'autrefois,
dans une atmosphère poétique et gouailleuse.
La longue vie de Raymonde a traversé le XXe siècle et se confond avec l’Histoire.
Le Paris ouvrier, le communisme, la guerre, l'occupation,
Tout un quotidien héroïque… non, super-héroïque !</p>Vlà Raymonde dans l' Télérama !urn:md5:cf781fd2b61e835e16a430256ba942102011-05-05T22:46:00+02:00laura leyLE SPECTACLE !Théâtreviellesse <h3>Texte et interprétation sensibles suscitent une douce émotion. Jamais racoleuse. Toujours juste. (Michèle Bourcet)<br /></h3>
<p><img src="http://lauraley.blog.free.fr/public/ArticleTelerama.jpg" alt="article Télérama" style="display:block; margin:0 auto;" title="article Télérama, mai 2011" /><br /></p>
<p><strong>LIRE LE TEXTE DE L'ARTICLE</strong> :<br />
<a href="http://sortir.telerama.fr/evenements/spectacles/raymonde-l-odonienne-vie-super-heroique,28006.php?x=raymonde&x1=express" title="http://sortir.telerama.fr/evenements/spectacles/raymonde-l-odonienne-vie-super-heroique,28006.php?x=raymonde&x1=express">http://sortir.telerama.fr/evenement...</a></p>interview de Laura Ley en 2 parties sur Vivre FMurn:md5:85ea651b310662ac3a241553a9808d582011-05-03T21:24:00+02:00laura leyLE SPECTACLE ! <div class="external-media" style="margin: 1em auto; text-align: center;">
<object width="480" height="295"><param name="movie" value="http://www.youtube.com/v/k4jWfltOC88?version=3"></param><param name="allowFullScreen" value="true"></param><param name="allowscriptaccess" value="always"></param><embed src="http://www.youtube.com/v/k4jWfltOC88?version=3" type="application/x-shockwave-flash" width="480" height="295" allowscriptaccess="always" allowfullscreen="true"></embed></object>
</div>
À NOUS PARIS RAYMONDE !urn:md5:7911069763415f03396552825ef140a02011-04-20T22:58:00+02:00laura leyLE SPECTACLE !théâtre <p><img src="http://lauraley.blog.free.fr/public/Capture_d_ecran_2011-06-10_a_17.48.23.png" alt="Capture_d_ecran_2011-06-10_a_17.48.23.png" style="display:block; margin:0 auto;" title="Capture_d_ecran_2011-06-10_a_17.48.23.png, juin 2011" /></p>Raymonde en maison de retraite 2urn:md5:b76d6daec81018d2b993e2084f06f8042011-04-18T00:24:00+02:00laura leyBONJOUR VIEILLESSE ! <h5><em>Raymonde est là</em> <br /></h5>
<p>me dit le régisseur. Je me tourne : une vieille dame s'est installée sur le fauteuil, près de la table. Elle pourrait être chez elle, dans sa cuisine, pas dans la salle commune de ce tombeau. Est-ce qu'elle croit être chez elle ? je suis gênée, l'illusion théâtrale est cruelle ici, je leur fabrique des reflets de vie. !Mon décor, miroir aux alouettes. <br /></p>
<p>Quand je commence enfin, ils sont une quarantaine, apathiques, accablés, le regard dans le vide. Et moi je hurle, je danse, je vole, je ferais n'importe quoi pour capter leur attention, pour qu'ils soient, encore, un peu vivants, pour les tirer de là, une Orphée pour quarante Eurydice. <br /></p>
<h5>Bon sang que je les aime, dans la colère, dans le scandale de cette belle après-midi de printemps, dans cette lumière si belle qui leur échappe. <br /></h5>
<p>Je joue tout près d'eux, à un mètre, à leurs pieds je me jette, je n'ai honte de rien je suis toute puissante j'ai la vie devant moi la force de courir. Ici je suis la vie. Dehors je ne sais pas, parfois je suis comme eux qui me regardent, la tête versée sur la poitrine et la force gouttant de mes mains pendantes dans la terre.<br />
Mais ici, devant eux, comme jadis avec Raymonde, je me faufile dans l'existence.<br />
Imprévues, les larmes montent dès le premier échange avec ma Raymonde imaginaire. Qu'est-ce que je croyais ?<br />
<br />
Le découragement me saisit à chaque instant, en face de moi : quarante absents. et soudain, <br /><br /></p>
<h2><em>C'est la lutte finale, groupons-nous et demain, l'Internationale sera le genre humain...</em> <br /><br /></h2>
<p>Un vieil homme qui me semblait déjà <em>là-bas</em> chante avec moi. et puis sa voix s'éteint, et à nouveau je porte l'enfant trop lourd du spectacle. Seul, le personnel soignant regarde avec des yeux qui brille, rit, pleure. <br />
et c'est dans cette solitude, pourtant, que j'ai ma plus belle représentation. je ne suis pas là pour moi, ou le spectacle, mais pour eux devant eux. Jamais jouer ne m'a paru si nécessaire.<br /><br /></p>
<p><img src="http://lauraley.blog.free.fr/public/.Phototheque_-_002_s.jpg" alt="Phototheque_-_002.jpg" style="float:left; margin: 0 1em 1em 0;" title="Phototheque_-_002.jpg, juin 2011" />''Vous étiez vingt et cent, vous étiez des milliers,
Nus et maigres, tremblants, dans ces wagons plombés,<br />
Qui déchiriez la nuit de vos ongles battants,<br />
Vous étiez des milliers, vous étiez vingt et cent.<br />
Vous vous croyiez des hommes, n'étiez plus que des nombres<br />
Depuis longtemps vos dés avaient été jetés.<br />
Dès que la main retombe il ne reste qu'une ombre,<br />
Vous ne deviez jamais plus revoir un été…''<br /><br /></p>
<p>Dire que je dois chanter un tel texte devant eux. Ces vieillard décharnés, hagards, au seuil de la mort, c'est d'eux qu'il est question. je les regarde un à un en pleurant. la chanson entendue depuis l'enfance, aujourd'hui, j'en suis témoin.<br /><br /></p>
<p>Et quand je joue Raymonde en maison de retraite, qui cherche son mari mort depuis longtemps, Raymonde dans sa déréliction, je l'ai à nouveau devant les yeux, en 40 exemplaires. <br />
A la fin, la rose de Raymonde, c'est à mon amie en larmes que je l'offre <br /><br /></p>
<p><img src="http://lauraley.blog.free.fr/public/.images-1_t.jpg" alt="images-1.jpeg" style="float:left; margin: 0 1em 1em 0;" title="images-1.jpeg, mar. 2010" /><br /></p>
<h3><strong><em>POUR VOTRE MÈRE</em></strong><ins></ins><br /><br /><br /></h3>
<p><br /></p>
<p>Aucune représentation, dans aucun théâtre, ne pourra avoir cette intensité.<br />
Ensuite le personnel soignant vient me dire sa joie, sa reconnaissance, je suis gênée. Eux à qui nul n 'offre de roses à la fin de leur journée, et pourtant, l'hommage, eux le rendent réellement, quand je ne fais que passer avec mes lumières et mon décor. Le soir déjà en route pour Paris.<br /></p>
<p>Mon amie promène sa mère sur un fauteuil roulant sur le linoléum des couloirs. <em>Tiens maman, c'est l'amie dont je t'ai parlé, tu vois elle est venue</em>. Mais la mère ne voit rien, il y a quelques mois elle m'espérait maintenant je ne suis qu'un spectre de plus, effrayant. <em>Nan !</em> hurle-t-elle en me broyant la main. Elle répète des mots, des cris d'animal blessé, on ne comprend pas ce qu'elle a, ce qu'elle veut, une angoisse pure, sans langage. une peur nocturne qui n'aurait pas de fin, un cauchemar sans issue auquel tout prend part. Son propre corps lui échappe et l'inquiète.<br />
<br />
<img src="http://lauraley.blog.free.fr/public/Phototheque_-_008.jpg" alt="Phototheque_-_008.jpg" style="display:block; margin:0 auto;" title="Phototheque_-_008.jpg, juin 2011" /> <br />
Elle désigne son pied comme un ennemi : <em>Mon pied, mon pied, mon pied, mon pied, mon pied...</em> <br />
Les mots sont vidés de leur sens, plus rien n'est familier. <em>Je veux, je veux</em>. Le complément n'arrive jamais, l'intelligence s'est esquivée entretemps. ce ne sont plus que des bribes d'humanité, des reflets de ce que peut être une pensée, comme tout à l'heure ma nappe en toile cirée évoquait une cuisine. Des traces qui s'amenuisent. En quelques heures on voit cette femme perdre des pensées qu'elle pouvait encore former le matin même, et fuir devant elle les images qui faisaient sa singularité. de sorte qu'elle n'est plus une personne complète, elle que que ses gestes, l'actrice maladroite. <br />
<em>Gosto muito de Lisboa</em>. Mes mots malheureux de portugais, sa langue maternelle, dans l'espoir de réveiller quelque chose, une profondeur. Il est impossible que cette âme soit maintenant vide sinon de terreurs. Elle dit quelques mots en portugais, sa fille m'explique que c'est la même détresse qu'en français. La langue maternelle n'est pas un refuge, elle ne recèle aucun trésor qui lui serait propre. Elle aussi est vide, comme une maison qu'on retrouverait tout à la fin d'un long voyage, et cette maison a été soufflée par la tempête. Il ne reste que des murs dans toit.<br />
Je pleure. Quels mots de consolation apporter à mon ami ? C'est affreux et rien d'autre qu'affreux. Mon amie est là et c'est pareil que si elle n'y était pas; sa mère ne la reconnaît pas, elle ne saura jamais que sa fille l'a accompagnée jusqu'au bout. L'amour de sa fille, elle n'en sait plus rien.<br /><br /></p>
<p><img src="http://lauraley.blog.free.fr/public/images.jpeg" alt="Chiro" style="float:left; margin: 0 1em 1em 0;" title="Chiro, déc. 2010" />Je dis au revoir. Bientôt je serai dans le train, je rentrerait chez moi retrouver mon amour, dîner avec des mais, dans le rire et l'entrechoquement des verres.
Une vieille dame me serre les mains de toutes ses forces. <em>Merci, merci. Vous reviendrez ?' _</em>Oui', je mens.<br /></p>
<p><br /></p>
<h4>A la fin quand Raymonde était dans son hospice, pas luxueux comme celui-ci non, un pas beau, un pour les pauvres, je n'y suis pas allée. Je n'y suis pas allée. Je n'y suis pas...</h4>"Raymonde" en maison de retraite 1urn:md5:a6331ee0b3da400bb8873850e5b9d6422011-04-16T23:21:00+02:00laura leyBONJOUR VIEILLESSE ! <h2>Les résidents <br /><br /></h2>
<p>C'est ainsi qu'ils s'appellent. Ils vivent là, c'est leur seul point commun. Mais ce ne sont pas des habitants. Ce n'est que leur adresse, un lieu administratif. Il n'habitent pas. Ce n'est pas chez eux, ils ne sont pas d'ici, ce n'est même pas un territoire. <br /><br /></p>
<p>Je suis venue jouer le spectacle ici parce que la mère d'une amie y "réside". <br />
Mais quand j'arrive, je trouve sa fille en pleurs. "Maman ne pourra pas être là". Sa maladie d'alzheimer s'est aggravée, elle ne sait plus que dormir et crier, elle ne sait plus rien du monde. <br /><br /></p>
<h3>J'arrive trop tard.<br /></h3>
<pre>"Elle se réjouissait tant de vous rencontrer, je lui avais parlé de vous".<br /><br /></pre>
<p>L'animatrice me guide à travers des couloirs.<br /></p>
<p>Le plus frappant, c'est le silence.<br /><br />
<img src="http://lauraley.blog.free.fr/public/IMG_2004.jpg" alt="lac gelé" style="display:block; margin:0 auto;" title="lac gelé, avr. 2011" /><br />
Quelques vieillards sont assis dans la salle commune où nous installons le décor. C'est le vide entre le déjeuner et le goûter. Ils ne parlent pas, ne se regardent pas. Ils ne font rien, ne bougent presque pas. Je vais jouer devant des momies. Soudain, une vieille dame prend conscience que quelque chose se prépare. "Qu'est-ce qui se passe ?" s'inquiète-t-elle; "On a théâtre aujourd'hui", répond, enjouée, l'animatrice. "Ah", fait la dame, et je parierais que la réponse n'évoque rien dans son esprit vide. <br />
A quoi peuvent-ils penser? Ont-ils encore des pensées ? Ou sont-ce des bribes de phrases, des images que rien ne raccordent, des signes effrayants, incompréhensibles ? <br /><br />
<img src="http://lauraley.blog.free.fr/public/actu-alfredkubin-abbaye-auberive.jpg" alt="Kubin1" title="Kubin1, avr. 2011" />
"Qu'est-ce qui se passe ?" demande à nouveau la vieille dame quelques instants plus tard. Peut-être que je les dérange dans le fond. Ils n'ont rien demandé, ils ne semblent pas désirer des activités; peut-être que les activités c'est pour soulager les familles et justifier le coût élevé des la "résidence" ? je me sens ridicule, avec mes projecteurs, mes accessoires et mon costume. Je fais la mise en place sous des yeux torves, des visages cireux, des corps handicapés. J'ai envie de pleurer. Le régisseur s'inquiète des conditions difficiles pour le son et la lumière, il est très calme, lui aussi sans doute le coeur lourd. De quoi avons-nous l'air ?<br /></p>les bloggueurs aiment Raymonde !urn:md5:8451f0b458c1f80bb13b18d07db46cde2011-04-11T13:44:00+02:00laura leyLE SPECTACLE !Paris <p>sur le blog de l'histoire de Paris, on a aimé "Raymonde" !</p>
<p><a href="http://lesparisdelorantdeutsch.blogspot.com/2011/04/raymonde-lodonienne-vie-super-heroique.html">http://lesparisdelorantdeutsch.blogspot.com/2011/04/raymonde-lodonienne-vie-super-heroique.html</a></p>A vélo, je cherchais des vieux...urn:md5:ae19f7933f17147cd6aecaa0068a020a2011-03-18T17:11:00+01:00laura leyBONJOUR VIEILLESSE !<p><q></q>!!!!A vélo, je cherchais des vieux. Il n’y en a pas beaucoup sur le boulevard Barbès, où la foule est si dense qu’il faut renoncer à marcher à son rythme, se livrer à elle, quitter le temps.<br />
<br /></p> <p>Samedi le vent soufflait et c’était un vent de bord de mer. La lumière était orageuse, mais il ne faisait pas assez chaud. C’est seulement Paris qui se rêvait atlantique. Des pétales jaunes et roses dansaient à Barbès. D’où venaient-ils ? Mais non, ce n’était pas des pétales, c’est la lumière qui faisait croire. C’étaient les feuilles des arbres, les jeunes, celles qui n’étaient pas bien accrochées encore, ou imprudentes, et maintenant elles folâtraient sous la pluie. Car l’ai-je dit ? Il bruinait, juste ce qu’il faut pour qu’on soit mal à l’aise, pas assez pour qu’on rentre chez soi. <br /></p>
<p>A vélo, je cherchais des vieux. Il n’y en a pas beaucoup sur le boulevard Barbès, où la foule est si dense qu’il faut renoncer à marcher à son rythme, se livrer à elle, quitter le temps.<br /></p>
<pre></pre>
<p>Près de la porte de Saint-Ouen une petite église surgit au milieu de ce tohu-bohu, tremblante dans ce faux printemps. Un groupe de vieilles dames se presse sous le proche, affairées au dessus d'un tas de fringues, kermesse miniature. Dans la cour latérale, on chante le zouk, et des familles entières de noirs s’y engouffrent sans que jamais personne n’en sorte. Les vieilles sont-elles de mèche avec les chanteurs de zouk ? Est-ce la même fête ? <br /></p>
<p>Je poursuis mon chemin. Il faudrait descendre de vélo, l’attacher quelque part… Il est plus simple de suivre le boulevard, tout droit, toujours tout droit, ne plus jamais tourner le guidon, je suis si fatiguée. Rouler à travers les villes les paysages, sur une route infinie où je m’effacerais peu à peu.<br /></p>
<h4>Je me connais, je vais avoir des regrets. Plus jamais je ne repasserai devant les vieilles dames et les chanteurs de zouk, plus jamais ce moment, elles vont mourir et moi ensuite, si tout va bien. <br /></h4>
<p>J’ai franchi la ligne blanche, j’ai fait demi-tour. Lentement, je suis descendue, lentement j’ai accroché le vélo, lentement j’ai monté les marches vers les tas de fringues et les vieilles d’âmes. J’ai, à 6cm à l’heure, franchi la distance qui me sépare de la première chenue, mais pas de chance elle me tourne le dos, farfouillant dans un monceaux de pulls et de pantalons aussi haut qu’elle, menaçant de l’engloutir, et je songe qu’il faut me tenir prête à bondir, agripper - sans la briser - la fine cheville de mamie, au cas où le tas s’ouvrirait comme une mère morte. <br /></p>
<p>Parmi tout ce babillage une seule se tient droite, me faisant face, avec des cheveux blancs et un diadème secret, invisible, la couronnant. Votre majesté, voulai-je dire, mais j’ai simplement lancé <em>bonjour Madame</em>, lui donnant plus de formule qu’à une dame ordinaire c’est-à-dire plus jeune, et je lui parle de ma grand-mère. <br />
Oh là là ! Ce n’est pas elle la reine ! Je suis comme ce prince fou qui salue la souillon dans la cour du palais et la préfère à la princesse – plus tard on découvrira que la souillon était une princesse cachée, pas de mésalliance. <br /></p>
<p>La digne vieille me désigne une mamie à casquette et lunettes, en pantalon de velours, veste de cuir et bottines, sortie quelques instants de l’<q>Opéra de Quat’sous</q> pour se balader à Barbès. Elle tourne vers moi son vif regard bleu, un regard qui ne sera jamais vaincu, je devine l’esprit alerte, le sens de l’humour, la personne toute spéciale qu’elle a été<br /></p>
<pre>Pourquoi <em>a été</em>, elle l’est encore, la beauté se perd, mais être spéciale non</pre>
<p>et j’ai le regret de la rencontrer si tard, comme je l’ai regretté pour ma grand-mère... <br />
<em>Dites, c’est vous ma grand-maman ?</em> Oh je veux être cette grand-mère là vite vite que le temps passe, que je puisse modeler maintenant ma vieillesse, la choisir. Je sais que je ne serai pas ainsi car il faudrait aujourd’hui être une autre jeune, moins timide, moins souffreteuse, plus enjouée. A jeunesse ratée, vieillesse ratée. On le pressent non ?
On n’endosse pas ainsi la peau d’une vieille allègre. On dit <em>merci Madame</em>. <br /></p>
<p>Elle est toute petite leur kermesse, je gêne le passage ; mais quand elles entendent mon histoire de grand-mère, qu’elles voient les tracts avec le carrousel et le Sacré Cœur, les vieilles dames s’égaient comme des clochettes et me bombardent de questions avec une vivacité qui titille mon apathie. Elles vont venir au théâtre, oui, avec leurs copines, leurs voisines, elles sont drôlement contentes _<em>vous deviez l’aimer beaucoup votre grand-mère ?</em> _<em>Oui</em>, je dis, <em>Pas assez</em> je ne dis pas.
<br />
Ça les enchante, qu’on fasse le portrait d’une vieille de leur quartier, elles me palpent comme l’ange Gabriel si quiconque avait osé le palper. <br /></p>
<h4>Je leur fais mon sourire d’imposteur et redescends les marches, triste comme l’arbre, je leur dis adieu dans ma tête.<br /></h4>
<p>J’essuie la selle mouillée du vélo et je remonte le boulevard, traverse la Goutte d’Or, prend un autre boulevard puis des rues et là je perds ma trace.<br /><br /></p>
<h3>Au fait, le zouk, ça n’avait rien à voir, c’était une autre fête, étanche.</h3>Raymonde sur les ondes...urn:md5:fd0f388d58d318d1f1416098c0f2640c2011-03-13T22:24:00+01:00laura leyLE SPECTACLE !Fréquence Paris PlurielleRaymonde l Odoniennespectacle <p>Le coup de coeur de Fréquence Paris Plurielle :<br /></p>
<div class="external-media" style="margin: 1em auto; text-align: center;">
<object width="480" height="295"><param name="movie" value="http://www.youtube.com/e/IDQ3uigKi4o"></param><param name="allowFullScreen" value="true"></param><param name="allowscriptaccess" value="always"></param><embed src="http://www.youtube.com/e/IDQ3uigKi4o" type="application/x-shockwave-flash" width="480" height="295" allowscriptaccess="always" allowfullscreen="true"></embed></object>
</div>
<p><br />
Yves Chevalier présente le spectacle dans <em>Théâtre sans frontières</em> du 9 mars.<br /></p>La pendule d'argenturn:md5:6b1338e3aa04aa41a7b6ba25bda310512011-02-28T01:11:00+01:00laura leyBONJOUR VIEILLESSE !<p>Que lui est ce vieillard ? Un Blanc, un bourgeois, portant fourrure et toque sur son costume, un vieux...</p> <p><img src="http://lauraley.blog.free.fr/public/CHEMINEE-MADAME-LUCIENNE-ROBERT-DOISNEAU.jpg" alt="" /></p>
<h2>Oublier toute une heure, la pendule d'argent...<br /><br /></h2>
<p>J'ai accompagné mon vieil ami de 90 ans sur le quai du RER.<br /></p>
<pre></pre>
<p>Il entre dans le wagon, cherche une place assise. <br /></p>
<p>Un grand type se lève, de ceux qui font un peu peur, un noir souple et costaud. Il veut céder sa place à mon ami, qui la refuse. Effrayé ? D'où je suis, difficile à dire. Etonné, ne comprenant peut-être pas d'ailleurs ce que lui veut le gars, il s'assied plus loin. <br /></p>
<p>Je suis gênée pour le jeune homme, je voudrais lui expliquer la vieillesse. Mais il ne me regarde pas, et j'exhorte mon reflet dans la vitre.
Que lui est ce vieillard ? Un Blanc, un bourgeois, portant fourrure et toque sur son costume, un vieux... Il n'a pas balancé, et pourtant, il y avait des places libres. <br /></p>
<p>Je suis rassurée. J'avais un peu peur de laisser mon ami dans ce monde dur, bruyant, triste. Comme si j'allais le livrer à l'ogre. Et voici qu'un autre ami a surgi, souple et décidé...<br /></p>
<pre>J'ai levé la main pour saluer mais personne ne m'a vue, ni le grand type sur sa banquette, ni le vieillard qui avait sorti son journal de sa poche - ce vieux geste !<br /></pre>
<p>C'est moi qui suis seule, perdue, dans un monde inconnu, incompréhensible. <br /><br /></p>
<p>Où est la sortie ?
<img src="http://lauraley.blog.free.fr/public/rer.jpg" alt="" /><br /><br /></p>
<h3>On est toujours vieux quand on est triste.</h3>Raymonde l'Odonienne : vie super-héroïqueurn:md5:4a129026bc70c1a9adca1679067e2a892011-02-28T01:08:00+00:00laura leyLE SPECTACLE !Atelier Théâtre de MontmartreParisRaymonde l OdonienneThéâtrevieillesse<p>Un portrait du vieux Paris en couleurs... et en chansons !<br /></p>
<p>Tous les vendredis à 20h30 jusqu'au 27 mai<br /></p>
<p>Atelier Théâtre de Montmartre, 7 rue Coustou 75018 Paris<br /></p>
<p>réservations au 01 46 06 53 20<br /></p> <p><a href="http://www.facebook.com/pages/La-Compagnie-Laura-Ley/187451401295396?ref=ts">http://www.facebook.com/pages/La-Compagnie-Laura-Ley/187451401295396?ref=ts</a><img src="http://lauraley.blog.free.fr/public/.affichette_mail_m.jpg" alt="affichette_mail.jpg" style="display:block; margin:0 auto;" title="affichette_mail.jpg, fév. 2011" /><br /></p>
<p><a href="http://lauraley.blog.free.fr/index.php?post/2011/02/16/fr" title="fr">http://toutelaculture.com/2011/02/la-vie-super-heroique-de-raymonde-lodonienne-se-raconte-a-latelier-theatre-de-montmartre/</a><br /><br /></p>
<p><a href="http://lauraley.blog.free.fr/index.php?post/2011/02/16/fr" title="fr">http://www.billetreduc.com/48792/evtcrit.htm?tout=1&tri=G&crit=1#crit</a><br /><br /></p>
<h2>Spectacle de et avec Laura Ley,</h2>
<p>mise en scène par Pascal Seguin et Laura Ley<br /><br /></p>
<p><img src="http://lauraley.blog.free.fr/public/Photos_du_spectacle/.021_s.jpg" alt="" style="float:left; margin: 0 1em 1em 0;" title=", fév. 2011" /><img src="http://lauraley.blog.free.fr/public/Photos_du_spectacle/.045_s.jpg" alt=" " style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title=" , fév. 2011" /></p>
<h3><em>Un portrait du vieux Paris en couleurs... et en chansons !</em><br /></h3>
<pre></pre>
<p>Le monologue raconte la découverte bouleversante d'une vieille femme, Raymonde, par sa petite fille déjà adolescente, Mademoiselle Penut.<br /><br /></p>
<p>Mademoiselle Penut dresse le portrait d'une femme haute en couleur, habitante d'un Paris disparu, et qui n'a pas la langue dans sa poche. <br />
La longue vie de Raymonde a traversé le XXè siècle et se confond avec l'Histoire.<br /></p>
<p>Le Paris ouvrier, le communisme, la guerre, l'occupation,<br /></p>
<p>C’est ce quotidien héroïque, qui passe de Raymonde à Mademoiselle Penut et au public…"
<br /></p>
<h4>Tous les vendredis jusqu'au 27 mai à 20h30. Attention ! relâche le 22 avril !<br /></h4>
<p>Atelier Théâtre de Montmartre, 7 rue Coustou 75018 Paris<br /></p>
<p>réservations au 01 46 06 53 20<br /></p>
<p>12 € / TR : 10 €</p>
<p><img src="http://lauraley.blog.free.fr/public/Photos_du_spectacle/.044_s.jpg" alt=" " style="float:left; margin: 0 1em 1em 0;" title=" , fév. 2011" /><img src="http://lauraley.blog.free.fr/public/Photos_du_spectacle/.055_s.jpg" alt=" " style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title=" , fév. 2011" /></p>